Une nuit à Bidart -Pays Basque-
Cité Lafayette : cité fantôme de mon enfance...
Il y en a eu des Noëls enchanteurs dans cette maison. Des Noëls bien au chaud dans le foyer pendant que les flocons de neige tombaient doucement à l'extérieur. Nous chantions les chants de noël, excités et heureux.....
Et les étés... Les étés qui sentaient bon le barbecue que préparaient nos parents avec les voisins. A cette époque, ou plutôt en ce lieu, voisiner n'était pas difficile. Les jardins n'étaient pas fermés par des clôtures et les gens semblaient heureux et totalement ouverts. Comme si les américains, qui ont construit cette cité dans les années 50, avaient laissé une empreinte singulière.
Chaque maison avait une petite allée entre la porte d'entrée et la route. Au bout de ces allées, une petite pancarte en bois blanc, indiquée le nom de famille de chaque domicile.
Les enfants faisaient du vélo, chaussés leurs patins à roulettes pour aller glisser sur les fondations lisses de « la maison brûlée ». Il y avait d'innombrables jeux et excursions (grottes) à faire dans la forêt aussi... Rien n'était balisé, aucun circuit organisé, c'était à nous d'inventer nos aventures et nos balades.
Cette cité n'était et n'est encore que verdure avec ses arbres, ses arbustes, ses ronces, ses fleurs... C'est un endroit magnifique où il faisait bon vivre.
Je suis retournée voir la maison de mon enfance plus de 30 ans après notre départ. La Cité Lafayette est devenue une cité fantôme avec ses centaines de maisons vides, murées ou non.
Nous avons pu entrer dans « notre » maison dont l'une des portes était ouverte. Depuis que nous sommes partis en 1979, les murs ont bien sûr été repeints, des radiateurs installés (nous avions un chauffage au sol à l'époque). J'ai eu beaucoup de mal à reconnaître l'endroit où j'ai vécu...
La maison est aujourd'hui envahie d'araignées, pratiquement tous les radiateurs, les portes des placards, les lavabos... ont été arrachés. C'est justement parce que les radiateurs sont « tombés » que j'ai découvert un bout de la tapisserie que j'avais choisi lorsque j'avais 9 ans.... Mon frère a arraché ce petit morceau de tapisserie pour me l'offrir. C'est un cadeau précieux. Un petit bout de vie.
Si vous avez vécu dans cette cité ou si vous l'avez connu, je vous laisse découvrir les photos prises le 15 octobre 2017...
C'est la désolation dans un écrin et si vous trouvez un sens à tout ça alors partagez-le avec moi....
Nous vivions à Evreux, au 2732 de la Cité Lafayette.
UN PETIT ARRÊT CHEZ NOUS...
Le salon
La cuisine
Ma chambre....Je me souviens qu'en gratant sous les plinthes, je trouvais des pièces de monnaies. Des dollars!
Ma tapisserie....
Notre maison... Avec un tag aujourd'hui!
Ma maman récupère un souvenir. Une rose...
La petite allée.
Là, vous ne voyez rien mais moi, je revoyais la rangée de tournesols...
POURSUITE DE LA BALADE APRES L'ARRET "CHEZ NOUS"